Publié dans Editorial

Usurpation !

Publié le samedi, 12 octobre 2024

Qui est exactement le candidat portant le dossard TIM à l’élection du maire d’Antananarivo ? Ravalomanana Marc ou Ravalomanana Tojo ? Ou bien les deux à la fois ! Non, deux personnes différentes à  même si elles portent le même nom patronymique, le père et le fils, ne pourront prétendre être candidat pour un même numéro. Deux personnes naturellement et juridiquement différentes. Bizarrerie ! Clownerie ! Où en sommes-nous ? Dans quelle orbite ! Quelle République !

 

La Commission électorale nationale indépendante procédait à l’échelle nationale selon le timing établi le mercredi 9 octobre au tirage au sort dans les bureaux des OVEC du numéro attribué à chaque candidat de même leur ordre de passage aux médias publics.  Les candidats ont été invités personnellement à y assister, pour le besoin de la transparence, à la séance. Les candidats, pour des raisons diverses, ne pouvant pas venir doivent se faire représenter par leurs mandataires dûment régularisés. C’est le premier acte officiel de chaque concurrent en tant que candidat retenu officiellement. Par conséquent, la présence ou l’absence du ou des candidats traduit un certain état d’esprit. De sa présence signifie l’importance qu’il ou qu’elle accorde sur son engagement. Une absence envoie un message difficile à décrypter ! Une indifférence ! Une mentalité politique proche de l’outrecuidance sinon de l’arrogance.  

A Antananarivo, au bureau de l’OVEC, tous les candidats s’étaient déplacés sauf un : Ravalomanana Tojo. Il s’est fait représenter par son père ou plutôt ce dernier s’est arrogé le titre de candidat du TIM en lieu et place de son fils. En se référant sur le peu que l’on sache autour de la personnalité du Monsieur ou de Ramose, on imagine facilement que le père se proposait de son  gré d’aller à l’OVEC. Il arborait « fièrement » le numéro 4 celui de son fils. Et prend tout le monde pour des canards sauvages. Il s’agit là d’une pure et simple … usurpation ! De titre. Et certainement, de fonction, plus tard, si par chance ou si par … malheur le fils se ferait élire.

On connait la musique, le refrain ! Ravalomanana Marc maîtrise dans l’art de tourner tout le monde en bourrique. A commencer par ses proches directs. En août 2015, Lalao Ravalomanana, l’épouse de Marc Ravalomanana, ancien Chef d’Etat plus exactement un Président déchu, gagna l’élection communale à Antananarivo. D’emblée, éditorialistes, chroniqueurs et observateurs avertis, ironisèrent en disant d’une même voix : « un couple à la tête de la CUA ! » D’ailleurs, le véritable maire sera l’époux. Mme la mairesse élue se trouvera à l’ombre de Ramose. Neny, comme les sympathisants l’aimèrent appeler Lalao Ravalomanana afin de témoigner leur affection ou leur sympathie, et Dada à l’endroit de Ravalomanana Marc, Neny se résigne. Elle ne pouvait rien faire face à la domination ou face à l’usurpation de son époux. Justement, Ravalo l’ancien numéro un du pays, use de tous les moyens à chérir la pratique d’infantilisation à l’endroit  d’abord de sa femme et de ses partisans. Il est l’époux et le père éternel et le reste demeure pour toujours des « « enfants » voire des « petits enfants ». Un système de management politique qui finit à long terme par frustrer les éternels lieutenants.

A chacun d’en juger.

Ndrianaivo

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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